[3 questions à] Frédéric Thibault-Starzyk, Adjoint au Directeur Scientifique Référent du CNRS

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Factuel propose une série de portraits des membres du Comité de Coordination des Projets du site Lorrain (CCoProLor). Pour ce premier portrait, nous avons interviewé Frédéric Thibault-Starzyk, Adjoint au Directeur Scientifique Référent du CNRS.

Quelles sont vos fonctions actuelles ? Quel est votre parcours ?

Je suis directeur de Recherche CNRS et Adjoint au Directeur Scientifique Référent du CNRS. J’ai fait ma carrière de chercheur entre la Normandie, la Belgique flamande et le Royaume-Uni. J’ai dirigé mon Unité Mixte de Recherche (UMR), le Laboratoire Catalyse et Spectrochimie à Caen entre 2011 et 2016. Par la suite, je suis parti diriger la Maison française d’Oxford, unité de Sciences Humaines et Sociales, en cotutelle avec le Ministère des Affaires Etrangères. 

De retour en France après mon mandat de directeur, j’ai été nommé Adjoint au Directeur Scientifique Référent du CNRS pour la Lorraine et la Champagne-Ardenne. Dans cette fonction, je participe à la représentation du CNRS dans les instances des universités en Lorraine, en Champagne-Ardenne et dans la gouvernance de l’Initiative Science-Innovation-Territoires-Économie (I-SITE) Lorraine Université d'Excellence (LUE). Avec le Directeur Scientifique Référent du CNRS et la Délégation Régionale, nous formons une interface pour les établissements, les unités et les chercheurs avec la direction nationale du CNRS. 

Quelle est l’implication du CNRS au sein des projets France 2030 ?

France 2030 est un plan d’investissement pour répondre aux grands défis actuels, en particulier la transition écologique. Le CNRS est très impliqué dans les programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR), que France 2030 projette de financer pour 3 milliards d’euros. 

Le CNRS a participé à l’élaboration des propositions au Conseil interministériel de l’innovation qui a identifié les domaines prioritaires de la stratégie d’accélération. Le CNRS pilote ou co-pilote aujourd’hui 7 programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) d'accélération, 17 programmes et équipements prioritaires de recherche (PEPR) exploratoires et 3 Programmes Prioritaires de Recherche (PPR) du Programme des investissements d'avenir #3 (PIA3). Pour chacun de ces programmes, le CNRS contractualise avec l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) pour l’animation et la gestion.

Quelle est votre vision territoriale ? Comment le CNRS collabore avec les entreprises, les collectivités et les citoyens du Grand-Est ? Avez-vous un exemple de projet ?

En se basant sur ses analyses de conjecture, le CNRS définit, dans chaque discipline, des objectifs qui s’appuient sur la force et la place internationale des unités de recherche. Dans chaque domaine de recherche, le CNRS fonde sa politique scientifique sur les sites dont il connaît les forces et les chercheurs. Il construit, en collaboration avec les universités et les autres organismes de recherche, un tissu national d’unités de recherches capable de répondre aux attentes de la société. Par ses laboratoires, le CNRS collabore intensément avec les industriels ou avec les citoyens (par exemple dans les projets de recherche participative). 

L’association avec les universités est une clé pour répondre aux attentes des citoyens, notamment par la formation à la recherche. Le programme ORION, qui vise au sein de Lorraine Université d’Excellence (LUE) à impliquer le plus tôt possible les étudiants dans la recherche, en est un bon exemple.

 

Source : Factuel