Géosciences : cinq experts à la rencontre des élèves

Cinq professionnels des géosciences du laboratoire Biogéosciences (Université de Bourgogne Europe/CNRS) sont intervenus auprès des élèves pour leur présenter les enjeux des géosciences, tous les champs disciplinaires couverts, leur parcours, leur travail et les filières.

Chaque intervenant étant venu avec des objets « symboliques » pour présenter plus concrètement une partie de leur mission, celle sur le terrain.

Philippe Amiotte-Suchet, Maître de conférences à l’université de Bourgogne Europe, il enseigne les thématiques liées à l’eau (quantité et qualité), au cycle du carbone et dans le cadre de l’apprentissage d’outils comme les systèmes d’information géographique, ses recherches portent les transferts de matière par les eaux d’écoulement depuis les ruisseaux jusqu’au grands fleuves et sur l’impact du climat et du changement climatique sur les ressources en eau.

Ludovic Bruneau Assistant ingénieur en sciences des matériaux il est Responsable du domaine GEOMIN de la plate-forme Analytique GISMO, et est spécialisé dans l’analyse de matériaux naturels (roches), via la diffraction de rayonnement X (DRX) et la fluorescence de rayonnement X (WDXRF)

Ivan Jovovic est géochimiste et je s’intéresse à la signature d’éléments comme le carbone, le soufre ou l’oxygène, que l’on retrouve dans toutes les enveloppes de la Terre, pour mieux comprendre les cycles biologiques et géologiques. En tant qu’ingénieur, l’essentiel de son activité consiste à entretenir les instruments d’analyse et à accompagner les chercheurs pour leurs proposer les solutions techniques les plus adaptées à leurs problématiques

Pierre Pellenard Enseignant-chercheur en Sciences de la Terre, professeur à l’Université Bourgogne Europe et rattaché au laboratoire CNRS Biogéosciences. il travaille sur les environnements anciens à partir des outils de la sédimentologie, de la minéralogie et de la géochimie sédimentaire.

Emmanuelle Vennin Enseignante-chercheuse en Sciences de la Terre, professeure à l’Université Bourgogne Europe et rattachée au laboratoire CNRS Biogéosciences. Elle travaille sur la sédimentologie des dépôts carbonatées afin de reconstituer les paléo-environnements et les environnements actuels.

La journée était suivie d'une conférence donnée par Emmanuelle Vennin au sein de l'IUT du Creusot : "Comment stocker le CO2 atmosphérique avec l'aide des communautés microbiennes"

Résumé : 

L’augmentation de la consommation en énergies fossiles a conduit à une hausse extrêmement brutale du taux de CO2 atmosphérique. Afin d’atténuer cette augmentation, des mesures de limitation des émissions de gaz à effet de serre et autres polluants ont été mises en œuvre. La capture et le stockage du carbone offre de nouvelles perspectives dans la régulation de ces paramètres, principaux responsables des changements climatiques actuels et futurs. De nouvelles approches s’intéressant à la capacité des organismes à induire des précipitations carbonatées semblent présenter un grand intérêt à travers l’accumulation de dépôts carbonatées dans les lacs et les rivières. Longtemps considérés comme résultant de processus de précipitations chimiques, les dépôts carbonatées sont pourtant constitués d’une importante composante microbienne qui participe activement à leur formation. Alors que le fonctionnement des systèmes microbiens et leur rôle dans la précipitation des carbonates sont assez bien contraints, de nombreuses lacunes persistent dans la quantification des volumes de carbone pouvant être stockés et dans la cinétique de minéralisation.