Talents 2023 : Découvrez les lauréats en Centre-Est

Maîtresse de conférences à l’université de Lorraine, chercheuse au Laboratoire réactions et génie des procédés (LRGP) et enseignante à l’École nationale supérieure des industries chimiques.

Ingénieure en énergétique, Silvia Lasala s’intéresse à l’amélioration des performances des systèmes énergétiques et à la réduction de leurs émissions. Sa thèse de doctorat, menée à l’École polytechnique de Milan (Italie), visait l’étude des propriétés thermodynamiques des fluides impliqués dans de procédés de captage et stockage de CO₂. Pendant sa thèse, elle s’est également intéressée au choix optimal des fluides utilisés dans des centrales électriques renouvelables, sujet qu’elle a approfondi au LRGP au début de son postdoctorat. Elle a ensuite contribué à la modélisation de la conversion entre ortho-H2 et para-H2, à la base des procédés de liquéfaction de l’hydrogène. Elle travaille actuellement à un concept de moteur innovant, basé sur l’utilisation de fluides réactifs plutôt qu’inertes, pour une production plus efficace d’électricité ou de chaleur. En 2022, Silvia Lasala décroche une ERC Starting Grant pour son projet REACHER reposant sur l’étude théorique et expérimentale de ce nouveau moteur.

• Laboratoire réactions et génie des procédés
• Institut des sciences de l’ingénierie et des systèmes

Chercheuse en écotoxicologie au laboratoire Chrono-environnement , spécialisée dans l’étude des expositions des vertébrés terrestres aux polluants.

Comment des contaminants chimiques rejetés par les activités humaines impactent-ils les petits mammifères et les oiseaux ? Cette question est au cœur des recherches menées par Clémentine Fritsch. La chercheuse développe des approches non létales et peu invasives pour mesurer l’exposition et les réponses de la faune sauvage à différents polluants comme les métaux et les pesticides. En parallèle, Clémentine Fritsch s’est investie dans la structuration de la Zone Atelier Arc Jurassien et dans des suivis in situ en vue de mieux comprendre les phénomènes de transferts de polluants dans les réseaux trophiques des écosystèmes naturels. Plus globalement, son approche - combinant l’écotoxicologie du paysage et l’écologie du stress – vise à déterminer comment les caractéristiques de la mosaïque paysagère influencent l’exposition de la faune aux polluants et leurs effets sur la biodiversité. Ses recherches apportent ainsi de nouvelles connaissances pour l’évaluation et la gestion des risques liés aux pollutions.

• Chrono-Environnement
• Institut écologie et environnement

Ingénieur de recherche, directeur technique du Laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux (Liec).

Géologue et physico-chimiste de formation, Manuel Pelletier a pris part au développement de montages expérimentaux originaux dédiés à la caractérisation des surfaces minérales par adsorption de gaz. ll a ainsi contribué à l’expertise mondialement reconnue du Laboratoire environnement et minéralurgie (LEM) dans l’étude des relations entre structure et réactivité des minéraux argileux. À la création du Liec, fruit de la fusion du LEM et d’autres unités en 2013, il a restructuré le pôle Terrain et instrumentation. Ses compétences pluridisciplinaires, son expérience en management de projet et en encadrement l’ont amené à prendre la direction technique du laboratoire, et à diriger le comité de pilotage du réseau Management de projets Insu où il assure une animation transverse dynamique pour les chefs de projets de l’institut. Il travaille également au développement instrumental du LiecOscope, une plateforme expérimentale unique en écologie des milieux aquatiques. Manuel Pelletier a ainsi mis en œuvre avec technicité des stratégies innovantes promouvant des collectifs de recherche au niveau local qu’il a su transposer à l’échelle nationale.

• Laboratoire interdisciplinaire des environnements continentaux
• Institut national des sciences de l’Univers
• Institut écologie et environnement

Technicien en instrumentation, expérimentation et mesure, membre de l’équipe Procédé d’élaboration et de la chaire industrielle Métal liquide de l’Institut Jean Lamour.

En 2019, Jonathan Martens rejoint la chaire industrielle Métal liquide de l’Institut Jean Lamour. Son activité porte sur le développement d’un four de fusion original dédié à l’étude des alliages métalliques à très hautes températures, comme par exemple les aciers ou les superalliages. L’objectif : maintenir une faible quantité de métal en lévitation grâce à l’émission d’ondes acoustiques, tout en assurant la chauffe et la fusion de l’échantillon par un laser. Dans ce cadre, Jonathan Martens a pris en charge le développement du système de lévitation, une activité sur laquelle aucun résultat n’avait été identifié dans la littérature auparavant. Ses nombreux développements ont permis au four de faire léviter des échantillons de tout type de métal et d’atteindre des températures supérieures à 1 500 °C. Cette première mondiale, concernant ce type de dispositif, a donné lieu à deux dépôts de brevet depuis fin 2022.

• Institut Jean Lamour
• Institut de chimie

Responsable technique de la plateforme Creativ’Lab robotique et Systèmes cyber-physiques du Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications (Loria).

À son arrivée au Loria en 2018, Adrien Guénard crée le Creativ’Lab dont il est désormais le responsable technique. Cette plateforme fait rapidement office de vitrine aux expertises du laboratoire sur des problématiques allant des interactions humain-machine à la robotique bio-inspirée. Dans ce cadre, il participe activement aux recherches sur les drones et mène des travaux en robotique. En 2019, avec la direction du Loria, il crée le service informatique de soutien à la recherche qui gère désormais les quatre plateformes du laboratoire. En tant que responsable, il contribue à la croissance de son équipe de douze personnes contre trois à sa création. Depuis ses débuts, Adrien Guénard est également impliqué en tant que correspondant valorisation du CNRS. Il gère le transfert des recherches et assure les interactions entre le Loria et les entreprises environnantes. Ses activités ont donné naissance au service innovation et transfert de son laboratoire en janvier 2023.

• Laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications
• Institut des sciences de l’information et de leurs interactions

Lancé en 2018 par le Service partenariat et valorisation (SPV) de la délégation Centre-Est du CNRS, ERC GreenLight est un dispositif d’accompagnement spécifique pour favoriser la participation des chercheurs et chercheuses à des projets européens (ERC). Cette démarche, basée sur des outils simples et des entretiens, est désormais à disposition de l’ensemble des délégations du CNRS.

Comment accompagner au mieux les chercheurs et chercheuses déposant à l’ERC dans la construction de l’argumentaire de leur dossier ? En 2018, l’équipe du SPV de la délégation Centre-Est décide de lancer une démarche d’analyse du besoin. Rapidement, elle engage une réponse locale par la conception d’ERC GreenLight, une nouvelle méthode de pré-diagnostic, avec et pour les chercheurs et les chercheuses, Impliquant une équipe resserrée pour assurer sa mise en œuvre auprès des scientifiques et des laboratoires. Ainsi, avant même que la rédaction du projet n'ait débuté, un entretien individuel d’1h30 est proposé aux candidats pour les informer, les guider et leur permettre d’orienter la présentation de leur dossier en adéquation avec les attentes et les exigences de l'ERC.

Un questionnaire vient aider à construire le projet avec une approche visuelle : en fonction des réponses du chercheur, une couleur est attribuée - d’où le nom « Greenlight » - feu vert, orange ou rouge pour le dépôt. Les chercheuses et chercheurs accompagnés par ERC GreenLight sont ensuite inclus dans les dispositifs d’accompagnement des instituts afin de leur permettre d’améliorer le contenu scientifique et le dossier en général. Depuis la mise en place d’ERC GreenLight, la démarche a été généralisée à l’ensemble des jeunes recrutés, toutes sections confondues : plus de 66 entretiens de pré-diagnostic ont été menés à ce jour. Les unités de la délégation Centre-Est ont ainsi connu un doublement du nombre de dépôts, et une hausse du nombre de lauréats de 50 % ; huit nouvelles bourses ERC ont également été obtenues par des chercheurs et chercheuses de la délégation. Le dispositif est désormais à disposition de l’ensemble des délégations qui souhaitent l’utiliser, ainsi que des partenaires du site lorrain, avec des résultats très positifs. Depuis 2023, l’objectif de l’équipe est de décliner GreenLight au Conseil européen de l'innovation (EIC).

Un projet porté par : 

• Françoise Drouard, adjointe de la responsable du service partenariat et valorisation (SPV) - Délégation Centre-Est
• Pierre Séry, ancien responsable du service partenariat et valorisation (SPV) - Délégation Centre-Est
• Thi Ngoc Tran Bui-Guillaume, chargée d'affaires Europe - Délégation Centre-Est